Quelques extraits du CD Echappée belle :

Les pelures de soi.mp3

Presque rien 1, 2 et 3.mp3

L'odeur du vin nouveau.mp3

Presque rien 4 et 5.mp3

Chanson du silence.mp3

On respire.mp3


 LES PELURES DE SOI - 4'40
Nathalie Desmarest (texte et voix) et Hélène Sage (composition et interprétation : flûte, cafetière, bandonéon, sonette de vélo)

 PRESQUE RIEN N°1 à 3 - 3'04
Composition et interprétation : Hélène Sage (piano, bandonéon, grandes orgues, flûte, violon, voix) avec les voix de Louise et Zoé Bouchicot

 L'ODEUR DU VIN NOUVEAU - 3'14
Texte de Omar Khayyâm, écrit au 12ème siècle
Composition et interprétation : Hélène Sage (voix, contrebasse), Marc Démereau (ordinateur), Alex Picques (sampling)

 PRESQUE RIEN N°4 et 5 - 3'18
Composition et interprétation : Hélène Sage (violon, flûte basse, orgue de cristal Baschet, flûte)
avec les voix de Louise et Zoé Bouchicot

 CHANSON DU SILENCE - 1'21
Texte de Louisa Paulin écrit en 1940
Composition et interprétation : Hélène Sage (contrebasse, voix)

 ON RESPIRE - 0'44
Composition et interprétation : Hélène Sage (contrebasse, flûte basse)

 

Article paru dans Les allumés du jazz (Avril 2010), écrit Par Stéphane Cattaneo :

Le jeu de mah-jong, une invention du diable!
Figurez-vous qu'il y a peu, au cours d'une séance de thérapie chez ma stomato-psychopédagogue de génie que je surnomme Sainte-Françoise, j'ai découvert que j'étais un guerrier de lumière. L'acquisition inattendue de ce nouveau statut, ainsi que le Masque d'Or, l'Armure de Cristal et le Bras Bionique qui l'accompagnent n'a pas peu contribué à l'amélioration de mon psychisme délabré et a nourri dans le même temps mon envie d'entreprendre un tas de choses nouvelles et extraordinaires, au premier rang desquelles tester sur mon nouvel ordinateur un jeu jusque là inconnu de moi : le mah-jong. 

Seulement voilà, ce jeu conçu il y a je ne sais combien de millénaires par quelque chinois chenu, cacochyme et valétudinaire comporte une telle variété de combinaisons qu'il me fut impossible, lorsque j'entrepris le soir même de découvrir sa pratique, de ressentir autre chose qu'une amère frustration, consécutive à mes échecs répétés pour venir à bout de la configuration dite du "Dragon" (qui ressemble plutôt à une tête de mort, mais passons) ; trois heures à tenter de percer sa combinaison, et le résultat était mince : dix-neuf parties, zéro victoires... Le désarroi se disputait à la rage.

 

Aussi, afin de ménager une pause dans ce qui s'annonçait comme un combat sans merci entre la Chine éternelle et moi-même, j'allai chercher la pile de Cds des Allumés du jazz reçus la veille et décidai au débotté d'en glisser un dans mon lecteur. Ce fut en l'occurrence l'échappée belle d'Hélène Sage, et si la photo de la pochette annonçait un truc délirant et possiblement brutal, je n'en fus pas effrayé pour autant, car je suis un Guerrier de Lumière, ne l'oublions pas.


D'ailleurs je dois dire que son écoute me fit grand bien : j'eus l'immense joie de découvrir qu'elle adaptait (entre autres) plusieurs quatrain du grand poète persan Omar Khayyâm, qui est mon maître soixante-trois à moi.
Ce disque, déclinant ses morceaux en une succession de chansons souvent chantées/déclamées/chuchotées avec un humour dadaïste renversant, entrelardées de bruitages divers (instruments frappés, décollage d'hélicoptère, démarreur de voiture...), d'un abécédaire dit par des enfants avec des mots qui font sens (ou pas) comme zombies, bernique ou même mah-jong (eh oui!), est un bijou singulier qui fait rire certes, mais pas seulement.

Il est habité d'une véritable ambition musicale, littéraire, poétique... en un mot artistique, et c'est d'autant plus délicat et réussi de la part d'Hélène Sage (et ses complices) qu'elle prend soin de dissimuler cette dimension sous un amoncellement d'extravagances sonores et musicales.


 

A propos d'Hélène Sage, texte écrit par Eric Prémel :

Pas une Ile, mais une Elle. Déployée et déployante. Tout lui convient pour partir de chaque poussière, chaque rencontre, chaque jour, chaque chagrin, chaque doute, chaque traces, chaque nouvelle insupportable de la radio, partir de ce qui diverge ou converge, mentalement ou physiquement, pour créer une symphonie ininterrompue du Monde, de ses grandes et petites heures. Hélène est une échappée belle de toutes mesures, et de toutes logiques musicales. Elle créée des opéras sonores et fabrique une zone libre. Sa zone franche de l’écoute. Le bruit, le vacarme, les refrains crétins, l’ouverture, les styles, les genres, les époques, tout lui sert à la fois de mémoire et à la fois d’alphabet pour des vocabulaires musicaux qu’elle peint dans l’espace. Ses instruments sont des jouets, le sort est son instrument. Elle chevauche quand elle joue, elle drague le lit des fleuves, elle brouille la mystique avec n’importe quel tuyau de plastique branché à son ordinateur, jusqu’à ce qu’avec une délicatesse presque timide, recroquevillée au ralenti sur un tabouret, elle laisse filer jusqu’à nos oreilles, le prélude contemporain de la fin du monde.

 

Article paru sur drame.org en mars 2010 écrit par Jean-Jacques Birgé :

Après 
Comme une image
 (1989) et Les araignées (1997), le troisième CD d'Hélène Sage paraît sur le label GRRR auquel elle est restée fidèle depuis Supposons le problème résolu avec Bernard Vitet. Comme chaque fois, le puzzle qui relate ses aventures scéniques et ses rencontres laborantines fait œuvre, construit comme un château de cartes dont on aurait collé les bords pour qu'il résiste au réchauffement schématique et à la fonte des miroirs. Si les précédents relataient ses complicités instrumentales et chorégraphiques, Échappée belle s'organise essentiellement autour du verbe, chanté, psalmodié, joué vif ou retraité. Les textes d'Omar Khayyâm (XIIe siècle), Djalâl-Od-Dîn Rûmi (XIIIe), Nathalie Desmarest, Benoît Lavoisier, Luc Baron, Patrizia Runfolia, Louisa PaulinJoseph Delteil, Nouveau Testament ou objets trouvés, servent de colonne vertébrale à ses iconoclasties sonores. Hélène Sage chante et joue de ses instruments de prédilection comme la contrebasse et ses flûtes, dont la basse est sa préférée, et se risque aux piano, bandonéon, violon, psaltérion, grandes orgues, orgue de cristal et divers idiophones. Marc Démereau (ordinateur), Alex Picques (sampling) et Pascal Portejoie (percussions) viennent de temps en temps à sa rencontre. La musique grince et frotte, siffle et enchante. Les voix de ses filles, Louise et Zoé Bouchicot, ponctuent l'ensemble avec impertinence. Les autres, théâtrales, font sens et contrastent avec les paysages organiques qu'Hélène peint aux couleurs incroyables de ses expérimentations hirsutes. L'unité du patchwork inventif tient à la fantaisie de l'équilibriste qui s'échappe bel et bien des sentiers battus.

 

HÉLÈNE SAGE

ÉCHAPPÉE BELLE

GRRR 2027
CD 59 minutes

Paru en 2010

Hélène Sage (contrebasse, flûtes, piano, violon, bandonéon, psaltérion, grandes orgues, orgue de cristal et divers idiophones...), Marc Démereau (ordinateur), Alex Picques (sampling), Pascal Portejoie (percussions),

Textes et voix de : Benoît Lavoisier, Nathalie Desmarest,
Textes de Luc Baron, Louisa Paulin, Patrizia Runfola, Omar Khayyâm, Djalâl-Od-Dîn Rûmî...

 

Ce Cd est en vente au prix de 15 euros, port compris (pour la France) en envoyant un chèque à l'ordre de l'Association l'Oreille Hardie, à l'adresse suivante :

Association Oreille Hardie
13 rue des îles
31 500 Toulouse
 

Et aussi le site à visiter :
http://helene.sage.free.fr/

 

 

 

 
 
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